Un Tramway nommé Design

Un Tramway nommé DesignLe visuel d’un étudiant de l’UJM sur les tramways de Saint-Etienne

Lucas Marques Lima, étudiant en Master Prospective Design, porté par l’IAE, composante de l’Université Jean Monnet, l’École Supérieure d'Art et Design de Saint-Etienne, et l’École des Mines, a remporté le concours « Un Tramway nommé Design », organisé par la Société de Transport de l'Agglomération Stéphanoise (STAS). Ce concours national cherchait un gagnant pour le total covering d’une nouvelle rame de tramway, mise en circulation à l’occasion de la 10ème édition de la Biennale du Design de Saint-Etienne.

Lucas, 26 ans, est originaire du Brésil. C’est au cours de ses études, à l’École Supérieure de Design Industriel à Rio de Janeiro, qu’il a connu l’École Supérieure d'Art et Design de Saint-Étienne et le Master Prospective Design. Unique en France, le Master Prospective Design est totalement pluridisciplinaire et mêle prospective, innovation sociale, ingénierie et création. C’est l’aspect pluridisciplinaire de la formation qui a convaincu Lucas. Aujourd’hui, il est en première année de Master. Son ambition professionnelle : ouvrir son bureau de design.

Pour ce projet Lucas Marques, a développé un concept complet d’identité visuelle en lien avec la thématique des mutations du travail sur un support inédit. Lucas a  inséré dans son dessin des éléments liés à l’identité de la ville. « C’est de cette manière que j’ai choisi les couleurs du projet : le noir et le blanc. Le noir représente bien sûr le charbon. J’ai essayé de créer une dualité entre le noir et le blanc, de manière à ce que les formes blanches soient créées à partir de cette matière première et noble. »
Cette dualité chromatique est à la base de la réflexion de Lucas pour dessiner une narrative sur les mutations du travail, la thématique de cette dixième Biennale Internationale du Design à Saint-Etienne. Lucas s’est inspiré d’artistes comme Malevitch, El Lissistzky et Kandinsky pour leurs préoccupations et espoirs au sujet du futur, du travail et de la communauté. Ainsi, il a pu créer une narrative de mouvement en utilisant des formes géométriques basiques. La droite du tram représente le futur, l’inconnu, le chaos incompréhensible de l’univers. À la limite de ce chaos, il a positionné un triangle qui attaque un cercle pour représenter les recherches, l’intelligence et les outils que nous utilisons tous les jours pour affronter l’inconnu et l’infini. Tandis qu’au fur et à mesure que l’on s’approche de la gauche du tram, ces formes commencent à s’organiser, à former des patrons,  à s’assembler et à créer une région claire et solide pour représenter la création d’une société plus cohérente et juste, à travers notre travail.
Dans cette narration du dessin, Lucas a essayé de montrer que le processus de notre travail collectif ne se voit pas immédiatement. C’est après un long moment, quand nous regardons en arrière, que l’on peut réussir à le percevoir et comprendre ce qui nous attend dans le futur.

La nouvelle rame aux couleurs du dessin de Lucas circulera dans les rues de Saint-Etienne pour former les conducteurs de la STAS.

En savoir plus : L’Université Jean Monnet participe à la 10e Biennale Internationale du Design de Saint-Étienne

Publié le 17 mars 2017